31 août 2007

12 : Kassel – Berlin


Après mon premier petit déjeuner polonais composé de tartines de charcuteries et de fromage (qui a dit choc culturel ?) et des adieux chaleureux, je reprends la route vers Berlin. Nous sommes pris dans un bouchon juste au moment de passer l'ancienne frontière de l'allemagne de l'est. Il y a encore le poste de douane et le mirador, laissés la pour le souvenir. On passe la célèbre « derniere station avant l'allemagne de l'est » . Justement aujourd'hui, le gouvernement a retrouvé des documents attestant que les douaniers de l'époque communiste avaient reçu l'ordre de tirer en cas de tentative de franchissement illégal.

Arrivé à Berlin je découvre l'impressionnant réseau de transports en commun. Demander son chemin en allemand, c'est finalement très facile quand on est complètement perdu !

Je trouve un hôte hospitalityclub en plein coeur du quartier kreuzberg : Karina. D'emblée elle me propose soit le matelas à coté, soit son lit... Affamé de découvertes, je ne peux pas attendre de découvrir Berlin et je sors à minuit dans la ville. Je marche au hasard des rues, et comme il fait nuit et que je n'ai aucune idée d'ou aller, je ne vois pas grand chose, mais je m'imprègne de la ville. J'apprécie le contraste entre la campagne allemande que je viens de traverser et Berlin. Deux univers sans commune mesure.



13 : Berlin – Gdansk


Je me couche vers 2h, levé vers 11h et Karina se couche à 4h, levée à 9h. Je pars sans l'avoir rencontrée. Après avoir fait mon touriste de base et visité tous les lieux touristiques de la ville : Potsdammer Platz, TierGarten, Friedrich Strasse, Brandenburgen Tor, Bundestag et autres curiosités typiques, je reprends la route vers de nouvelles aventures, un peu tard dans la journée mais l'espoir est bon (meme si les jambes commencent à flancher un peu après cette éprouvante balade : Berlin c'est grand !).

Les noms de villages commencent à devenir moins germaniques, et plus slaves au fur et à mesure qu'on se rapproche de la frontière polonaise. Jusqu'à devenir franchement polonais, c'est le signe qu'on est passé en Pologne. Le douanier en uniforme qui contrôle les passeports est un indice de plus pour deviner qu'on passe la frontière.

Premier choc une fois la frontière passée, les boutiques de stations services de l'autoroute vendent presque exclusivement de la bière et des charcuteries. Je demande un sandwich, et je ne recois que de l'incompréhension de la part de la (jolie) caissière.

Deuxième choc, la nuit en l'espace de deux minutes sur une route de campagne (à moins que ce ne soit une autoroute, la différence est minime là bas, ils roulent de toute façon comme des dingues quelle que soit la route et son état de conservation), on croise un bar avec une enseigne Lipton – la fameuse marque de thé pour ceux qui suivent pas – puis une procession avec le curé en tête, les enfants de choeur et les fidèles qui suivent en chantant. Pas de doutes, ils sont catholiques ! Aucune difficulté à savoir pourquoi Djipitou feu notre pape bien aimé était polonais.

Je trouve une voiture qui va jusqu'à Gdansk, ce qui est assez loin de la frontière. Mon chauffeur polonais parle très bien allemand, ce qui me fait regretter de ne pas avoir bossé plus cette matière au lycée. Je prends mon premier cours de prononciation polonaise pour meubler les longues heures de voyage. Le Ł (pour ceux qui n'arrivent pas à lire ce caractère, c'est un L barré) se prononce comme un w dans wolf, la combinaison « sz » se prononce ch, et la combinaison « rz » se prononce j à l'instar du ż (z avec un point dessus).

Dans la voiture, je déploie la technique désormais habituelle : « allo Guillaume c'est Gab ! J'arrive à Gdansk g-d-a-n-s-k oui oui ça existe, ce soir a minuit, tu peux me trouver des numeros de téléphone sur hospitalityclub pour loger la bas ? » . Et pof, kein problem comme on dit la bas, je joins une certaine Kristina, qui est ravie même enthousiasmée de me recevoir, et même si c'est à minuit ça fait rien.

Arrivé dans le petit appartement dans une cité hlm datant de l'ère soviétique j'entre das un autre monde. Trois personnes : Kristina, Lucas et Malaïka (cf. le chapitre dédié).

Le lendemain nous allons tous visiter le château de Malbork, quelques kilomètres plus loin. Pique nique sur la pelouse, armures, murailles, japonais, médiévaleries, que du bonheur ! Une petite pause sans auto-stop au milieu de mon voyage, la vie est belle.

30 août 2007

11 : Winterthur – Kassel

L'Allemagne dispose d'un réseau autoroutier dense et très performant, ce qui permet aux auto-stoppeurs de couvrir des longues distances en peu de temps. Il paraît que ce réseau permet aussi à quelques riches fous du volant de faire la course autour du pays, la vitesse n'étant pas limitée. Effectivement il n'est pas rare de se faire doubler par des engins au moteur bruyant et aux couleurs tape-à-l'oeil à grande vitesse, parfois suivis de près par la police (certaines portions de l'autoroute sont limitées, ce qui leur fournit une excuse pour participer à la course).
Je vise Berlin en fin de journée, mais je n'atteins que Kässel, à mi-parcours ou se tient une exposition d'art contemporain internationale justement en ce moment : le Documenta. On y arrive tard et mes chauffeurs ne peuvent pas m'accueillir dans leur hotel.
Plus question d'appeler hospitalityclub.org à minuit. Après une bonne heure d'errance à la recherche infructeuse d'un endroit calme et libre de mecs bourrés du samedi soir pour planter ma tente, je décide de mettre en application ma deuxième magie : le pub irlandais.
Guidé par un phénomène de foire – un polonais qui ne boit pas ! - je trouve rapidement le pub. Ma stratégie est simple : si il y a de la musique live, je m'incruste avec mon violon et le tour est joué, mille rencontres se feront naturellement et la question du logement ne se posera même plus. Malheureusement tout ne se passe pas comme prévu, il y a bien de la musique live, mais c'est du blues braillard deux guitares et un chanteur qui reprennent des tubes. Pas de place pour moi la dedans. Mais l'espoir (et le ginseng) faisant vivre, je sirote ma Guinness en attendant que le destin fasse signe. Au bout d'un moment quand meme comme j'avais pas de nouvelles du destin et que le bar allait bientôt fermer, je me dirige vers les habitués du comptoir.
Dans les pubs irlandais tout autour du monde, les piliers de bars sont d'un genre différent de ceux qu'on trouve en France. Ils sont en général très sympathiques, parlent anglais – chose pratique quand on est dans un pays dont on ne connait pas la langue – et disposent d'un réseau d'amis assez étendus. Mais ceux-ci ne sont pas aussi accueillants que je ne l'imaginais, et je me retrouve avec un plan dessiné sur un coin de table pour aller planter ma tente.
Finalement la serveuse polonaise vient à mon secours et m'ouvre son toit après consultation de sa soeur qui vit aussi dessous. Elsbieta et Isabella... Elles m'assurent qu'en pologne elles ne font pas partie des plus belles, mais je les assure qu'en France si !

27 août 2007

L'étape du jour

10 : Genève – Sion – Locarno – Winterthur

Une des plus longues journées de voyage. Départ de Genève après les adieux à mon hôte David. D'abord en train jusqu'à Sion : le train longe le lac, et c'est une merveille à voir. Le lac à droite et les pentes abruptes mais verdoyantes et bucoliques de la campagne suisse à gauche.
Après le lac, le paysage devient montagneux. Sion est un village au fond d'une vallée, néanmoins doté d'un aéroport où bon nombre de jets privés viennent se poser. On est encore en suisse francophone. Un peu de stop me mène à travers la suisse allemande à Locarno en suisse italienne, où a lieu un festival international de cinéma. Grosses voitures, chaines en or, ya moyen de croiser des kakous... Mais poussé par l'energie du départ (le ginseng ?) je continue le stop, vers le nord cette fois ci.
Une voiture habitée par Klaudia, professeur de « house holding » dans une école m'emmene pour un looong voyage vers Winterthour en Suisse allemande, pile poil dans ma direction. Comme on arrive assez tard, il est inutile d'appeler hospitalityclub.org et elle me prete un bout de son jardin où je plante joyeusement ma tente. Chez eux (elle et son frère), il y a des toilettes à jet d'eau chaude integré pour se nettoyer les fesses sans se salir les mains !

26 août 2007

la partie francophone du voyage

7 : Nantes – Orléans


Premier jour, confiant, je tend ma première pancarte vers l'est. Je pense arriver en Allemagne ce soir ou demain. Aucun évenement marquant à signaler pendant le transport.

Arrivée à Orléans vers 19h, je fais marcher hospitalityclub.org et je trouve du premier coup un logement chez une charmante hote, Sylvie avec qui j'échange quelques propos puis dodo rapide, car le changement de rythme n'est pas facile à gérer et demain sera difficile !



8 : Orléans - Lyon


Tout se passe bien sur l'autoroute, de station service en aire de péage je file à toute allure vers l'est jusqu'au point de bifurcation de l'autoroute. Une partie va vers Dijon, à l'est, et l'autre se dirige vers le sud. Visant l'estonie, je marque en premier lieu « Dijon » sur mon panneau. Mais après une heure d'attente infructueuse et la pluie commençant à tomber, je me résigne à prendre une voiture vers Lyon et tant pis.

Arrivée à Lyon. Je profite de l'occasion pour rencontrer Gérard et Claude Faure qui m'accueillent à bras ouverts dans leur grande maison trop vide sans Jérome. Par un heureux hasard, ils vont en Suisse le lendemain, pile dans ma direction (l'est, toujours. Pour le nord on verra plus tard) et ils acceptent de me déposer à Genève sur leur route.


9 : Lyon – Genève


Dans la twingo jaune de Gérard et Claude je franchis ma première frontière en tant qu'auto stoppeur. J'en profite pour remarquer que quelque soit sa nationalité, un militaire a toujours l'air aussi stupide sous son uniforme.

Arrivé à Genève, enthousiaste je marche des heures en short et sandales sous la pluie chaude d'été. Banques, Rhône, grands hotels, lac, jet d'eau, magasins, restaurant... Je trouve de nouveau facilement un hote grâce à hospitalityclub.org : David. Il travaille dans une ONG qui, si j'ai bien compris forme des jeunes et favorise les échanges dans le but de créer des initiatives de la part de ces derniers dans le domaine de la communication.

Quoi qu'il en soit nous passons la soirée à discuter de politique, filles, Suisse, et philosophie pendant qu'il me fait découvrir la vie alternative (un peu en sous-régime estival) à travers un restaurant erythréen semi-clandestin et une zone de bars alternatifs malheureusement fermée. En rentrant, un peu pétés, on passe un long coup de fil à Nadège, je ne me rappelle plus ce qu'il s'est dit mais probablement de la philosophie de haut niveau (au moins haut comme notre degré éthylique)

aout 2007


7 : Nantes – Orléans
8 : Orléans - Lyon
9 : Lyon – Genève
10 : Genève – Sion – Locarno – Winterthur
11 : Winterthur - Kassel
12 : Kassel - Berlin
13 : Berlin - Gdansk
15 : Gdansk - Gizycko
16 : Gizycko - Marijampol
17 : Marijampole - Grajewo
18 : Grajewo - Varsovie
19 : Varsovie - Berlin
20 : Berlin – Francfort
21 : Francfort - Strasbourg
24 : Strasbourg – Nantes

more to come...

19 août 2007

Fwd: Voyages

à la frontière lituano-polonaise, le temps paraît long... l'amour.
grande question ! marion, kinga, kristina, malaika, pawel et les
autres. j'ai vu l'amour de près.  toutes les sortes, toutes les
intensités. et je me rends compte maintenant, une fois de plus grâce à
mes amis, que le mien, d'amour, était déjà la avec eux. il à quand
même fallu aller jusqu'à marijampole (marie-jean-paul pour les
intimes) pour le voir ! je reviens.

06 août 2007


Juste parce que c'était bien rigolo !
Tapoteeeeeelll !