A Ninon, Virginie, Vivianne, Joanna, Marion, Charlotte, Stephanie, Fanette, Caroline, Marie, Sandrine, Mélanie, Amélie, toutes les danseuses de mazurkas...
A saint chartier, les concepts de nuit, sommeil, repos, heure, demain, et normal sont abstraits. Dormir y est une perte de temps. Les quelques périodes de sommeil qu'on se permet sont lorsque le corps ne tolère plus l'eveil. On s'écroule n'importe ou, peu importe.
Danser, danser, danser, danser. Partout, tout le temps. Avec des filles, avec des garcons, en groupe, tout seul.
Jouer Jouer Jouer Jouer, partout, tout le temps, avec des gens, des bons, des mauvais, des jeunes, des vieux, expérimenter, découvrir
Rencontrer, rencontrer, rencontrer, rencontrer, des amis, des amis d'amis, des musiciens, des danseurs (seuses), prendre des apéros, des coups a la buvette, discuter, partager les repas, rire
Des gens a n'en plus finir, francais, anglais, belge, irlandais, marocain, kirghize
Des sourires, des rires, des clins d'oeils, des délires, des fou rires, des vies qui s'entrecroisent, qui se mélangent, se métissent et s'accordent
La vie, en mieux. Un grand bol d'air frais, respirer, VIVRE !
Le soleil se leve sur les parquets, l'excitation m'empeche de sentir la fatigue que crie pourtant mon corps, la meche de mon archet perd des poils a vitesse grand V, je joue le houba-houba debout sur la scene, les danseurs sont heureux et sautent en criant "Houba ! Houba !" et je suis heureux aussi.
Vivianne ferme les yeux et nous tournons toujours plus vite sur le parquet en plein soleil. Nous sommes le seul couple du parquet, les brayauds commencent a peine leur deuxieme passage. Le soleil est impitoyable mais ca ne nous gene pas. Elle danse merveilleusement bien et nos pas s'accordent parfaitement. Je suis heureux.
Les chiens courent autour du lavoir en aboyant, les enfants rient et s'éclaboussent. Des gens nus regardent les danseurs en applaudissant. Les danseurs dansent dans le lavoir. J'enchaine les gigues et les danseurs reforment le cercle. J'évite les gouttes car mon violon n'est pas amphibie. Je suis heureux.
Je rencontre des amis musiciens dans la rue, nous jouons. Je découvre que je sais jouer de la musique de l'est. Des amis anglais viennent avec un cistre et deux guitares. Ils lancent des mélodies envoutantes que nous reprenons. J'improvise, le voisin du dessus nous offre a boire, nous jouons. Il se passe des choses entre les musiciens, le courant passe, on décolle. Le public ferme les yeux, arrivent des chanteurs, je trille chaque note. Nous sommes ailleurs. Il est trois heures du matin, c'est le dernier soir. Je suis heureux.
Le gentil luthier hongrois me fait un grand sourire quand je lui dis que j'ai trouvé une table pour son épinette. Je suis heureux.
J'invite une jeune fille a danser, elle est belle, elle danse bien, la musique est belle, les étoiles sont au dessus de nous. Je suis heureux.
Samuel, Marie et Jean-Baptiste rient quand je dis que c'est parce qu'il y a des traces de beurre sur le volant que l'on sait qu'il s'agit de la 4l des éléphants. Nous mangeons ensemble, nous rions fort, sans retenue, il fait beau, le camping résonne de cornemuses et d'accordéons. Je suis heureux.
Vois comme je vis, Marion ! Je n'éteins pas la flamme que tu m'as laissé ! Je pense à toi et j'ai mal.
Suite des hostilités pour moi : vendredi, départ vers Morlaix pour un week-end a durée indeterminée avec des amis saint chartierois. Musique klezmer sur le marché, construction de sauna dans un jardin, itinérance, rencontres, amis. Je ne sais pas quand je reviendrai a la maison. Ca peut durer un week-end comme un mois. Samedi un des membres du groupe joue dans le festival des vieilles charrues, on va le voir tous ensemble avant de reprendre la route. David (guitariste), Kevin (clarinettiste), Joana (accordéoniste) et moi (Dav, Kev, Jo et Gab).
Dans tous les cas ma semaine du 15 aout a Penestin est d'ores et déja reservée.
Je me sens libre comme l'air.
a bientot
Gab
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