30 août 2007

11 : Winterthur – Kassel

L'Allemagne dispose d'un réseau autoroutier dense et très performant, ce qui permet aux auto-stoppeurs de couvrir des longues distances en peu de temps. Il paraît que ce réseau permet aussi à quelques riches fous du volant de faire la course autour du pays, la vitesse n'étant pas limitée. Effectivement il n'est pas rare de se faire doubler par des engins au moteur bruyant et aux couleurs tape-à-l'oeil à grande vitesse, parfois suivis de près par la police (certaines portions de l'autoroute sont limitées, ce qui leur fournit une excuse pour participer à la course).
Je vise Berlin en fin de journée, mais je n'atteins que Kässel, à mi-parcours ou se tient une exposition d'art contemporain internationale justement en ce moment : le Documenta. On y arrive tard et mes chauffeurs ne peuvent pas m'accueillir dans leur hotel.
Plus question d'appeler hospitalityclub.org à minuit. Après une bonne heure d'errance à la recherche infructeuse d'un endroit calme et libre de mecs bourrés du samedi soir pour planter ma tente, je décide de mettre en application ma deuxième magie : le pub irlandais.
Guidé par un phénomène de foire – un polonais qui ne boit pas ! - je trouve rapidement le pub. Ma stratégie est simple : si il y a de la musique live, je m'incruste avec mon violon et le tour est joué, mille rencontres se feront naturellement et la question du logement ne se posera même plus. Malheureusement tout ne se passe pas comme prévu, il y a bien de la musique live, mais c'est du blues braillard deux guitares et un chanteur qui reprennent des tubes. Pas de place pour moi la dedans. Mais l'espoir (et le ginseng) faisant vivre, je sirote ma Guinness en attendant que le destin fasse signe. Au bout d'un moment quand meme comme j'avais pas de nouvelles du destin et que le bar allait bientôt fermer, je me dirige vers les habitués du comptoir.
Dans les pubs irlandais tout autour du monde, les piliers de bars sont d'un genre différent de ceux qu'on trouve en France. Ils sont en général très sympathiques, parlent anglais – chose pratique quand on est dans un pays dont on ne connait pas la langue – et disposent d'un réseau d'amis assez étendus. Mais ceux-ci ne sont pas aussi accueillants que je ne l'imaginais, et je me retrouve avec un plan dessiné sur un coin de table pour aller planter ma tente.
Finalement la serveuse polonaise vient à mon secours et m'ouvre son toit après consultation de sa soeur qui vit aussi dessous. Elsbieta et Isabella... Elles m'assurent qu'en pologne elles ne font pas partie des plus belles, mais je les assure qu'en France si !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire