04 septembre 2007

17 : Marijampolé – Grajewo


De retour sur la via Baltica, j'attends trois heures sous le soleil qu'un camion s'arrête pour m'emmener à Vilnius ou en Estonie mais rien ne vient. Deux molosses dans une ferme avoisinnante aboient et courent vers moi, on est à la moitié du voyage car je dois être le 26 à Nantes et j'ai peur d'être en retard. Hop, traversée de la route et commencement du retour ! Direction : Varsovie.

Le seul chauffeur de la journée est Jarek, un sympathique routier polonais malheureusement monolingue, ce qui ne facilite pas nos échanges. Il va jusqu'à Grajewo en Pologne, juste sur la route de Varsovie. La difficulté de communication ne nous empèche absolument pas de discuter de tout et j'apprends qu'il a un fils de mon age, et deux filles, et qu'il est fan de Formule 1. Quand il veut me dire quelque chose de trop compliqué pour le langage des gestes il téléphone à son fils qui me traduit ensuite en anglais, je fais donc ainsi la connaissance de Karol.

Le soir il est obligé de s'arreter de 18 à 22h sur une aire d'autoroute. Les routes polonaises sont tellement étroites que les camions sont interdits de circulation à certaines heures pour ne pas bloquer le passage aux voitures. Il m'offre le repas pendant que je tombe amoureux de la serveuse et tente sans succès d'obtenir de numeros de Grajewosiens accueillants auprès de mes amis connectés à internet. Après l'échec de toutes mes tentatives, c'est Karol qui me permet de me connecter à hospitalityclub.org et qui m'envoie les numeros de quatre hôtes. Après coups de fils, aucun n'est disponible ce soir.

Arrivés à Grajewo, Jarek pris de pitié, m'accompagne à l'hôtel, paye pour moi et parlemente avec la tenancière pour que je sois bien reçu. Le lendemain matin elle m'apporte un petit déjeuner copieux, une bouteille d'eau et de l'argent pour le voyage !

Peut-on encore parler de chance ?

03 septembre 2007

16 : Gizycko – Marijampolé

C'est après trois heures et quatre pannes sur une route de Mazurie dans un camion dont le chauffeur ne parlait que polonais ou russe que j'arrive à Ełk (Elk), d'où je repars vers l'est et la frontière. Et c'est dans un camion encore moins bien entretenu dont le premier chauffeur parlait mal anglais et le second mal allemand que je passe la frontière Lituanienne.


Vilius
(photo officielle trouvée sur www.zvaigzde.lt)

Le paysage change réellement derrière cette ligne. Une grande plaine sans aucun relief s'étale à perte de vue et les camions foncent sur la via Baltica, route toute droite de Varsovie à Tallin. Dans le soleil couchant sur le siège passager d'un 36 tonnes je me prends pour Clint Eastwood !

Arrivé en banlieue de Marijampolé je tends mon panneau vers Vilnius après être tombé amoureux de ma première lituanienne vendeuse de Kebabs, mais il est trop tard et la route va trop vite pour que je sois pris. Un coup de fil à mon renfort logistique Guillaume me permet de trouver rapidement un hôte pour la soirée : Vilius (cf. la rubrique des portraits un peu plus loin).

Nous passons une partie de la soirée à nous chercher, une autre à jouer de la musique puis partons avec un de ses amis dans le centre ville à la recherche de filles. C'est jeudi soir donc la recherche ne porte que peu de fruits mais enfin dans un club semi deserté nous rencontrons trois jeunes et jolies filles que mes amis d'un soir entreprennent de draguer activement. Après plusieurs heures de parlementations et quelques matchs de air hockey, nous rentrons sans elles à la maison. Jacques Brel me chante Knoke-le-Zoute tango.


01 septembre 2007

J'ai retrouvé mon gourou !




Le vrai, le seul et l'unique. Maîîîîîître !

sinon la suite des aventures de tintin en lituanie :

15 : Gdansk – Gizycko

Mais comme il faut bien une fin à tout, je repars vers l'est la tête pleine de rêves et le coeur plein. La découverte du réseau de bus de Gdansk me laisse perplexe : Quelques fiches horaires décrivent les trajets des bus 112, 166, 115, 208 et la majorité des bus qui passent ont des numeros fantaisistes comme le 306, 48, enfin n'importe quel numero tant qu'il n'est pas inscrit sur l'arrêt de bus. J'attends donc une heure et demie mon cher 112 qui était sensé passer chaque demie heure...
Une fois cette difficulté surmontée, je reprends la route vers l'est et me dirige vers la Lituanie en longeant par le sud le petit bout de Russie qui traîne là sans trop savoir pourquoi. Le paysage devient verdoyant, champêtre, les collines exposent leurs rondeurs herbues et les tracteurs lents bloquent l'autoroute deux fois une voie. La Mazurie, - mère patrie de la Mazurka ? - m'émerveille. Connue aussi sous le nom de « région des mille lacs » c'est une succession de collines, de lacs, de bois, le tout sous un soleil pas trop fort. Peuplé de polonaises en maillot de bain... Un de ces jours j'y retournerai !
Pawel le dernier chauffeur de la journée, m'invite à passer la soirée chez lui, ce que j'accepte avec grand plaisir. Au bord d'un lac nous mangeons une pizza et buvons quelques bières dans un Klub Jazzow en devisant sur l'amour, les filles, la politique, la jeunesse polonaise et sa mère.